Aucune fausse note dans cette Chanson douce de Leila Slimani. Dès le premier couplet, on sait. Que le Loup est venu. Et qu’il a mangé les enfants.
Pas de chasseur au dernier et juste moment. Aucune moralité non plus. La réalité crue dans ce qu’elle a de plus dur. Et une lecture sans répit où chaque geste, chaque parole est perçue à travers le prisme de ce que l’on aurait voulu déceler. Si cela avait possible. En vain.
Les pulsions humaines désanimalisent les plus grands des prédateurs jusqu’à l’incompréhensible. Car quand la faim justifie la poursuite des plus faibles ; la jalousie et la possessivité, sombres perversités, poussent au meurtre des plus innocents.